mardi 15 septembre 2015

LE PECHEUR

Le pêcheur, Manuel Zapata Orihuela
Les yeux tristes, le corps las
Il répare les filets pour la pêche prochaine
Quand aura-t-elle lieu ? La saison est mauvaise
Et il faut beaucoup travailler pour rapporter peu !
À la pêche côtière
Ou pêche artisanale
Voilà ce qui se passe
Et ce n’est pas normal
Dans notre petit port
Qui sent bon le poisson
La colère gronde fort
Contre les grands patrons
Ils sont, je crois, une dizaine partis
Vers la montagne ou quelques paradis
Ils ont si fort travaillé cet hiver
Ils ont besoin, c’est sûr , de très longs congés
Ce matelot pourtant
Ne peut prendre de repos
Que par mauvais temps
Quand le ciel est gris
Que la mer se déchaîne
Il faudrait pour tenir
Avoir un bon bas de laine
Mais c’est que l’argent
Est de l’autre côté
Vous vous doutez sûrement
De qui je veux parler !
Allez, courage ! Répare tes filets en attendant des jours meilleurs !

Christiane

Posé sur le bord de sa barque, il contemple  le fruit de son travail. Son corps robuste, ses mains puissantes lui serviront-ils encore longtemps à vivre de sa pêche ?
Emprisonné par son filet, songe-t-il à l’avenir ?

Josiane

De tes mains habiles tu caresses
Le filet de pêche
Et tu joues ainsi
Sur les cordes de la vie
Ou  celles d’un piano
Que tu accorderais comme un violon ?
Ou encore voudrais-tu  en sortir des sons ?
Comme sur une harpe au diapason ?
Tes larges pieds sur l’ocre de la terre
La rude étoffe de ton pantalon
Usée par les intempéries
Pour un peu vire au vert
De ce bronze cuivré terni
Contrastant avec l’orangé
Du croissant de tes épaules trapues
Te donnant un air bourru…

Claudine

Tirant son filet
Avec effort prometteur
La pêche sera bonne

Emmanuel

L’artiste prise tout particulièrement la mer et les poissons. La pêche est une activité nourricière ; les moyens et techniques, ancestraux et rudimentaires. Le peintre insuffle une force particulière à l’éternel pêcheur, qui ne prend pas une ride.
Il est robuste, ses pieds et mains surdimensionnés, pour mener à bien son labeur quotidien de travailleur de la mer, non dépourvu de danger, et aléatoire.
Il est assis, bien calé dans sa barque aux couleurs lumineuses et saumonées, au moment où il va tirer le filet.

Marie-Christine

Le pêcheur contemple le poisson qui reste dans le filet et qui agonise lentement. Il hésite à le rejeter dans la profondeur de l’océan où il prolongera sa vie ou à le poser avec les autres, mourants, auprès desquels sa vie s’arrêtera. Et il sera mangé !

Mireille

Le filet est enfin remonté,
Et le pêcheur contemple sa prise.
Petits et gros poissons piégés,
Enrichiront le repas de sa  famille.
Chaque jour c'est l'attente,
Heures de patience parfois récompensées,
Ennui et repos pour lui ne sont pas de mise.
Urgemment il faut tirer ce filet,
R
écolter ce que la mer aura bien voulu lui donner.

Paulette

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