mardi 15 septembre 2015

MONOLITHE A LA PASTEQUE

Monolithe à la pastèque, Manuel Zapata Orihuela
Mais que tient cet homme si fortement,
On dirait un gros fruit.
Nul doute qu'il lui semble précieux.
Ou peut-il le poser sans danger,
Le retrouver où il l'aura laissé,
Il cherche et réfléchit à chaque possibilité.
Toujours plus fort, il serre ce fruit.
Homme si lointain,
Es-tu si peureux des autres,
As-tu peur pour ton bien ?
Le trésor, dans ses bras finalement restera,
Aucun lieu ne lui paraît assez sûr.
Pastèque tant convoitée,
Authentique fruit de son pays,
Spectacle enchanteur pour la vue,
Tout aussi nécessaire à la vie,
Enfin te voilà bien à l'abri.
Que de précautions il a fallu prendre,
Un trésor se doit d'être conservé,
E
nsuite, il pourra enfin être mangé.

Paulette

Lumineux comme le soleil
Un disque d'or qui m'émerveille
Qui sur la montagne et les paysans
Sur les pêcheurs et leurs partisans

Darde ses rayons
Un soleil de plomb
Et d'orange au théâtre
Et d'agrumes en amphithéâtres
Et de tons vitaminés
Qui vous font un pied de nez
Tombent les masques
De la commedia del arte
Courbe la silhouette
De la plus trapue à la plus fluette
Sous les chapeaux et les rubans
Brillent les yeux des enfants
Des couleurs chaleureuses
Pour rendre la vie heureuse.
Qui fripe l'épiderme
Bride les yeux
Et rend néanmoins

Les gens heureux

Claudine

Je vois la raison d’un père qui regarde son fils s’éloigner du droit chemin, délaissant ses études pour s’amuser. Mais le père le recadre sévèrement car il ne veut pas que son fils ne devienne qu’un cueilleur de pastèques sans avenir.

Mireille

En vain cherche-t-on
Un monolithe, une pastèque
Justifiant ce titre

Emmanuel

C’est une très riche composition monolithique, à l’apparence humaine, mais pas seulement ! Elle est savamment composée de formes géométriques, anthropomorphiques.
On voit des triangles, des pics, des pyramides, hautement symboliques, évocateurs de la sublime architecture des Incas ; ces figures géométriques savamment agencées, dressées ou inversées, formant un jeu de miroirs, donnent au tableau sa profondeur, chaudement et subtilement colorée.
Cette sublime composition est posée sur une jatte en lapis-lazuli (pierre d’azur), sur laquelle repose une pyramide de pastèques, dont les graines sont semblables aux yeux du personnage. Personnage et fruit se mêlent : la tête est une moitié de pastèque, les dents celles des grains de maïs, les yeux, ceux de l’humain qui sait qu’il va déguster un fruit savoureux.
Les oreilles sont en forme de tête de poisson pour nous rappeler nos lointaines origines. Toujours surdimensionnés, les éléments fonctionnels : ici les bras capteurs de la pastèque, l’œsophage, les dents, les yeux gourmands : le désir monte.

Douceur de manger
Une pastèque savoureuse
Plaisir royal !

Marie-Christine

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